D'après une histoire vraie....

Publié le par le syndrome de la bonne élève


J'ai regardé il y a peu le film julie et julia de Nora Ephron. Un morceau plaisant à déguster en VO, Meryl Streep étant tout simplement insupportable en francais dans le texte.

Mais tout cela pour vous parler d'une facheuse habitude que j'ai, je crois toujours eue.
J'allais refermer le clapet de mon ordinateur, quand j'entends que ce film repose sur " des faits réels".
Ni une ni deux, me voila parcourir le web à la recherche de détails véridiques. Un peu comme une amatrice de faits divers qui assouvit ses pulsions voyeuristes dans le nouveau detective.
Je pourrais me satisfaire de l'histoire narrée, mais non il me faut détacher le vrai du faux, l'imaginé du réel, l'histoire de l'Histoire....

Alors des films qui surfent sur la vague de l'histoire vraie il y en a des paquets et de toutes sortes :

- il y a les films a caractéres historiques comme le très attendu invictus
- et dans la même branche les biopics type Harvey Milk, JFK, Ghandi ou encore Séraphine
- Mais aussi les films qui donnent à voir ce que l'on pourrait appeler des faits divers : le terminal, la vague, Maria pleine de grace
- les films inspirés trés librement comme par exemple le très étrange film sur Bob Dylan, No direction home, le magique Marie-Antoinette ou le plus récent Tétro
- les pseudos films tirés de faits réels mais dont il ne s'agit que d'un coup marketing type Blair Witch ou paranormal activity
- et ceux qui de manière irréverencieuse, s'amuse à detourner la célébre phrase : "tiré de faits réels" de toutes les maniéres imaginables comme Quentin Tarantino dans son dernier opus.

Toutes ces digressions pour revenir sur la base même de cet engouement.
Qu'est-ce qui va pousser la production d'un film à orienter sa communication sur cet aspect d'un film ?
Je suis parfois ahurie devant le nombre de bandes annonces qui vantent la filiation du film à des faits réels et qui s'en servent comme d'une qualité intraséque. Mais je dois aussi avouer que cela sonne à mon oreille. C'est vrai la dimension d'un film s'accroit quand celui-ci s'inscrit dans une réalité lointaine peut-être mais réelle.
Qu'il s'agisse d'un film d'horreur, d'un mélodrame ou d'un film noir, la perception du film est différente. On a plus peur, plus pitié, plus d'indulgence ou de mépris face à ce qui nous touche plus directement. Car même si ce psychopathe ne nous as jamais poursuivie à travers les rues de londres, et bien que nous n'ayons jamais été atteint d'une maladie incurable, ces choses là semblent plus susceptibles de nous arriver, que celle qui sont nées dans la boite cranienne d'un scénariste visionnaire.

En fait ces films reposent sur un dispositif terriblement efficace.
Celui de l'empathie. Et cela les producteurs de cinéma, les réalisateurs et les scénaristes n'ont pas manqué de s'en apercevoir. Le concept même du cinéma demande une part d'identification du spectateur. Et je suis la première à préciser quand un film n'a pas réussi à me toucher, le qualifiant rapidement de loupé.
Mais l'empathie marche à plein régime quand on ajoute ses 4 mots à son générique. En effet  "L’empathie est, d’une facon générale, basée sur la reconnaissance de quelque chose de semblable à nous, en quelqu’un d’autre".

Concept marketing chéri de ces derniéres années, il fait des émules en ce moment. J'ai analysé les films à l'affiche des deux semaines, Invictus, Gainsbourg vie héroique, Bright star, Tsar, black dynamite en autre repose sur ce principe.

A quand le film concept où avant de voir apparaitre le nom des acteurs principaux, viendra s'inscrire en italique : " un film basé sur la fiction, rien que la fiction "












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