Petit débrief ciné du samedi # 4

Publié le par le syndrome de la bonne élève

film de janvier : 7

Mister nobody de Jaco Van Dormael ( le huitiéme jour)
Abreuvé par les affiches placardées dans le métro, Mr Nobody paraissait être la bonne surprise du début d'année.
Que nenni...ce film demeure pour moi un énorme point d'interrogation.
Dans un premier temps je m'inquiétais simplement :
- Qué-ce-cé ce truc?
Dés le départ, je senti que l'idée du film, riche et plaisante à l'écrit allait devenir trés laborieuse à l'écran. Plus les images défilaient, plus le trouble s'insinuait dans mon esprit. Ce film est poussif. Il jouit d'une esthétique subtilisée à celle de la pub. Le réalisateur joue sur les apparences, et nous entraine dans son délire artistique sans que derrière, la trame de son histoire soit suffisament forte pour aboutir a quelque-chose.
Je dit cela parce que dans le film de michel Gondry, eternal sunshine of the spotless mind qui utlise les même ressorts, tout concorde a la fin. Alors qu'ici la fin est attendue comme une sentence et ne satisfait en rien les attentes des spectateurs. Enfin plutot de la spectatrice que je suis.

Car j'ai vite compris que j'étais presque la seule a ne pas avoir été touché par ce film.
meme sans rien y entendre, les gens ont été éblouis par le style du récit et la beauté des plans.
Je m'insurge car durant deux heures j'ai eu le sentiment de me laisser bercer par une publicité pour évian ou pour le décap four, car tout dans ce film sent le réchauffé. Tenez, prenons simplement une séquence du film qui réutilise le mythe de l'empreinte de l'ange. J'ai rarement vu quelque chose d'aussi cucul!
J'ai donc vu ce film comme une farce. Une histoire philosophique sous fond de science-fiction qui mélange tellement de choses qu'à la fin on y comprends simplement rien!
Allez ,si quelqu'un y comprend quelque chose laissez le moi savoir.....

L'idée de fond, cet homme qui s'offre le luxe d'avoir plusieurs vies, devient insoutenable pour le spectateur, car à l'évidence dans le scénario même trop de choses sont mélées. Les temps tout d'abord : les images du passé, présent, futur sont dés le départ additionées afin de donner libre court à cette chose si confuse que sont les souvenirs et l'imagination.  La narration ensuite : ce viellard qui raconte son récit, le fait-il sous le coup de l'hypnose ou répond-il à une interview? Et pour terminer la mise en scene  du film qui trops empreinte de stéréotypes ne lui permets pas de s'ancrer efficacement.

Je repense à un autre film tiens. Big Fish de Tim Burton. Quelque chose dans cette histoire se donne bien plus a voir, et à comprendre que cet ovni mal ficelé que restera Mister nobody.


Bright star de Jane Campion ( Sweetie et la lecon de piano sont à voir)
La romantique que je suis piaffais d'impatience à la sortie de ce film.
Mais j'ai bien fait de me calmer car ce film ne merite sans doute pas l'état d'excitation dans lequel je me suis mise. Néanmoins, j'en garde un souvenir leger. J'ai mis longtemps avant de rentrer dedans. Je trouvais les personnage prétentieux, et les acteurs ne me semblaient  pas coller à l'histoire, quand à la mise en scéne elle demeurait un peu trop pompeuse et les dialogues insipides.
Bref, c'était pas gagné. Puis je me suis laissé attendrir, pas par la poésie de Keats....ni pas le côté immensément chaste de leur relation mais par la passion qui grandit en eux. Et tout à coup le film se dévoile non pas comme un biopic ou un film historique, mais comme un morceau de vie. Alors oui il s'agit là d'une histoire d'amour, un thême déja vu 1 miliard de fois au cinéma. Mais Jane Campion est la narratrice des détails, du sentiment et de l'empathie.
Et de tout ce temps qui passe, des saisons et des fleurs dans la campagne anglaise.
C'est sans doute quand le film prend une tournure tragique, quand on sent poindre l'amour difficile et la détérmination des deux amants que l'histoire devient éléctrique.


Invictus de Clint Eastwood ( est-ce vraiment necessaire de préciser qui est ce monsieur ?)
Voila un film qui éveille les consciences. Comment ne pas applaudir quand on évoque monsieur nelson mandela.
J'ai vu il y a peut-être deux ans de cela, le film goodbye bafana qui retracait l'histoire du gardien de prison en charge de Mandela durant ses presque 30 ans de détention.
Dans ces cas là, l'histoire demeure plus forte que le récit. Nul besoin de l'enjoliver, nul besoin d'en rajouter pour narrer le destin d'un des hommes les plus importants du 20eme siecle.
Pourtant Eastwood ponctue son film d'allégorie, d'images fortes et de quelques poncifs et on aurait sans doute préférer qu'il s'abstienne. Mais cela ne gache pas l'émotion du récit. Une sorte de fable sportive et symbolique où les contours d'une nouvelle nation voient le jour tout au long des 2h de projection. On en ressort forcément ragaillardi et humble.



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